Le Préventorium
En 1936, L'« Union des Femmes de France ›› (Croix Rouge) a ouvert, dans la magnifique demeure familiale du professeur Chabrol (maison Falgère), nouvellement restauré, une maison de santé des plus modernes, un établissement de cure en montagne, ou 80 enfants, dans un cadre merveilleux, y développent leur croissance et y trouvent santé et vigueur. Leur instruction scolaire et religieuse leur est donnée dans l'immeuble même..
De 1936 à 1948, ce préventorium "La cure d'air" sera géré par La Croix Rouge.
De 1948 à 1962, année de sa fermeture, il prend le nom de "Nid montagnard" et sera géré par la caisse régionale de la sécurité sociale de Paris.
Le préventorium ferme ses portes en 1962, Pétrequin, Gendre et Jourzac partent à Rambouillet. Mr Roquetanière reste à Condat.
De 1962 à 1979, des colonies s’installent pendant les périodes de vacances (Toussaint, Pâques, vacances d’été). La directrice voulait un bail de 9 ans pour effectuer des travaux mais cela fut refusé.
Le professeur Chabrol espérait toujours faire revivre les bâtiments de l’ancien préventorium et essaie de s’associer à La Bourboule (cures) mais le projet échoue.
En 1974 il fait don de ses biens au département du Puy-de-Dôme.
En 1994, un bail emphytéotique est signé avec la commune de Condat ce qui permet divers aménagements :
Bâtiment A – Logements(1996), Espace Albert Monier(2000), Médiathèque(2006)
Bâtiment C – Foyer des jeunes(1996), Local de chasse(2002)
Bâtiment D – Foyer du 3ème âge
Bâtiment B – Musée Servaire(2009 à 2012)
Evolution de l’organisation scolaire.
En 1950, une 2ème classe venait de s’ouvrir, créant le poste double.
Joseph Roquetanière aura les plus grands dans la classe du bâtiment C ( au dessus du Lazaret)
Marie Roquetanière a les plus petits dans la bâtiment A. Au dernier étage appelé solarium, on a aménagé une classe qu’elle occupera jusqu’à la nomination de Madame Pétrequin en 1955. Elle ira alors dans la bâtiment C, local contigu à la classe de « Jo », celle-ci ayant été partagée par une cloison.
En 1960, une quatrième classe a été ouverte et fonctionne au rez de chaussée du bâtiment B. Mlle Meynial en a la charge. Nous nous répartissons les enfants en fonction de l’âge et de leur niveau. Joseph a les plus grands (CM2 voire au-dessus), Marie un niveau CE-CM1. Les deux autres maîtresses se partagent les plus jeunes ou débutants.
Joseph est le directeur de l’école, ce qui l’assimile dans l’échelle des traitements à un maître de collège.
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Le préventorium accueille de 80 à 100 enfants venus de toute la France mais surtout de la région parisienne. Il s’agissait principalement de primo infection puis s’ouvrit à des enfants de milieu social défavorisé. Leur séjour pouvait aller de quelques mois à plus d’un an.
Leur vie était rythmée de la façon suivante :
7:00 – Lever et aération des lits ;8:00 – Petit déjeuner puis réfection des lits au carré ;
9:00 à 10:30 – École ou promenade pendant les vacances ;
10:30 à 12:00 – Repos – lecture, musique ;
12:00 – Repas suivi d’une sieste jusqu’à 15:00 ;
15:00 à 16:00 – Promenade et jeux ;
16:00 à 18:00 – École ;
18:00 à 19:00 – Sieste ;
19:00 – Repas ;
20:30 – Coucher, extinction des feux.
Les enfants catholiques assistent à l’office religieux le dimanche et se placent sur le coté gauche de l’église.
Les enfants envoient un courrier aux parents une fois par semaine.
Les parents qui le peuvent font une visite à leurs enfants une fois par mois.
Bâtiment A – Maison Falgère
En 1936 le Professeur Chabrol mit à la disposition de La Croix Rouge, la maison familiale, construite en 1869, héritée de sa tante, sise au 2 Grand Rue de Condat et à l’angle de la route de la Soucheyre.
Ce bâtiment était occupé de la façon suivante :
A la place de la médiathèque, coté rue, le bureau du directeur puis le bureau des économes, secrétaires, ou exercèrent Mmes Chavagnac, Tomet (ép, Pommel), Dubois Odette (ép. Loubert), Dubois Denise.
A l’emplacement Albert Monier était le réfectoire.
Dans la petite maison à coté, coté Grand Rue les cabinets des docteurs Jabiol et Teulade qui venaient une fois par mois pour décider si les enfants pouvaient rentrer chez eux ou devaient être dirigés vers des établissements tel que sanatorium. Coté cour se trouvait le cabinet du dentiste Mr Brun. Au premier étage la lingerie.
Au premier étage de la grande maison, dortoir des petites filles et chambre de la monitrice.
Au deuxième étage, dortoir des grandes et chambre de la monitrice.
Au troisième étage, se trouvaient le Solarium ainsi que le salle de classe de Mme Roquetanière (1950 à 1955) puis de Mme Pétrequin (1955 à 1962).
Bâtiment B – Musée quartier de La Soucheyre
Entièrement réalisé par le Professeur Chabrol, c’est la bâtiment le plus près de la rue, prolongé en 1950 par le bâtiment coté parc. Au rez de chaussée la pharmacie, le réfectoire et la classe de Mlle Meynial.
Au premier et deuxième étage, le dortoir des petits et des grands. Dans le prolongement, les salles de repos et d’activités. Aucune salle de bain, les élèves prenaient une douche ou deux par semaine dans le bâtiment des filles.
Route de Bort, la maison Serre léguée au bureau de bienfaisance de Condat sise au Fresseloup, par Mr. Pierre Serre par testament du 30 mars 1923, ainsi que le jardin, le potager, la remise garage, le chenil, devaient être affectés à un hôpital hospice.
Pierre Serre décéda le le 26 janvier 1925, sa femme garde la jouissance de la maison, elle décède le 30 mai 1947.
Le 20 septembre 1949, le bureau de bienfaisance de Condat passe une convention avec la caisse régionale sociale de Paris, gérante du préventorium, pour 12ans. Cette convention à son terme, devait faciliter la création d’un hôpital complémentaire du préventorium.
La commune en reprit possession en 1962, et il fallut attendre l’aide du 1er ministre Georges Pompidou pour en voir la réalisation et l’ouverture le 1er octobre 1970.
De 1949 à 1962, la maison de maître servi d’appartement au directeur du préventorium Mr Pétrequin, aux Monitrices, à Mme et Mr Brono lingère et jardinier, à Mme Chavagnac du Puy de Dôme, économe.
Dans les dépendances, les jardiniers Puech, Florat et Auzary élevaient des cochons qu’ils nourrissaient avec les restes de repas des enfants du préventorium. L’annexe de la propriété servait de terrain de jeu aux enfants du préventorium, le stade étant réservé aux enfants de Condat.