Jean Alfred CHAVANY
Jean Alfred CHAVANY Médecin Neurologue (1892-1959) – Chevalier de la Légion d’Honneur
J-A Chavany 1937 |
Il fait ses premières études à Condat à l’école Saint-Nazaire, puis entre à l’école de médecine à Clermont-Ferrand en 1911. Brillant étudiant, il y reçoit le prix Bertrand.
Bénéficiant d’un sursis, Jean Alfred est incorporé à la 13ème section d’infirmiers en octobre 1914. A la mort de son père à Clermont-Ferrand en 1916, inhumé à Condat dans une imposante manifestation de sympathie, Jean Alfred est médecin auxiliaire sur le front de l’Est. Il est cité à l’ordre du jour à trois reprises, les 17 octobre 1915, 9 novembre 1916, 26 juillet 1917 et décoré de la croix de guerre.
Démobilisé en août 1919, il rentre à Paris. Interne des hôpitaux de Clermont-Ferrand, il prépare le concours de l’internat des hôpitaux de Paris et il est reçu en février 1921.
Il se marie en l’église paroissiale de Clamanges (Marne) le 27 décembre 1921 avec Irène SIOMCIM né le 24 juin 1893 au Mesnil-Sur-Oger (Marne) institutrice à Clamanges et fille de René Émile et Georgette Lalire, vigneron dans la région d’Épernay.
Jean Alfred s’installe à Paris et étudie les maladies du système nerveux et de la nutrition. Après un brillant concours en octobre 1927, il est nommé chef de clinique à la faculté de médecine de Paris.
Grace à ses multiples recherches scientifiques et ses nombreuses publications, il est de plus en plus connu et apprécié dans le domaine qu’il étudie plus spécialement c’est à dire les maladies du système nerveux.
Il est aussi médecin de l’institut d’électro-radiologique de la ville de Paris ou il dirige une importante consultation. Il initie aux procédés modernes d’investigation et de guérison de nombreux médecins et étudiants français et étrangers heureux de profiter de la précision de son enseignement.
Par arrêté du 12 avril 1930, il reçoit la Médaille d’honneur en bronze de l’assistance publique de Paris pour son dévouement en tant que médecin-chef du service des malades du système nerveux du dispensaire d’Hygiène sociale et antituberculeux.
En juillet 1933, il est nommé Médecin-Chef du service de neurologie de l’Hôpital Bon-Secours à Paris, poste qu’il occupera jusqu’en 1957.
Au prix MONTYON, en décembre 1933, l’Académie des Sciences décerne à J-A Chavany et Adolphe Zimmern membre de l’Académie de médecine et professeur agrégé, une mention honorable de 1500F pour leur ouvrage intitulé : » Diagnostic et thérapeutique électro-radiologique des maladies du système nerveux ».
Son assiduité au travail ne l’empêche pas de rencontrer ses amis Auvergnats à Paris, ainsi Le 20 février 1934, il préside le banquet annuel de l’Amicale « La Murataise » et en devient membre d’honneur au coté du professeur Chabrol.
En décembre 1934, il est promu Chevalier de la Légion d’Honneur (J.O du 30 décembre 1934), il habite alors au 4bis, rue Duméril à Paris. Les insignes de Chevalier lui sont remis le 20 février 1935 par Paul Razavet capitaine de réserve.
Il déménagera en 1943 au 1 rue Pierre Legrand dans le 8ème arrondissement de Paris.
En 1937, J-A Chavany lors de l’interview de « Pallas , la médecine et les médecins », Revue Trimestriel réservée au corps médical du 1er Trim. 1937 répond à la question : « Et si c’était à refaire, referiez-vous votre médecine ? » :
Médecin capitaine pendant la guerre 39-45, il revenait à Condat en permission de détente.
Très Attaché à Condat, il passait chaque année une partie de ses vacances avec son épouse Irène dans la maison ancestrale des Bories, chez ses cousins germains Victor et Marie-Antoinette Déchambre. Il ne manquait pas, le jour du 15 août, de se rendre à pied au pèlerinage de Notre Dame d'Estaules à qui il vouait une gratitude particulière.
Deux anecdotes parmi bien d'autres pour illustrer sa forme d'esprit :
Des gens profitaient parfois de sa présence à Condat pour le consulter au sujet de leur santé, il les écoutait avec sérieux, et leur donnait un avis. Ainsi, il conseilla à une dame d'aller boire chaque matin de 1'eau à la source ferrugineuse du Saut du Renard, dans la vallée du Bonjon. Comme il disait à son cousin Alexis Bourrier : "Je ne sais pas si cette eau a des vertus particulières, mais je suis sûr que la promenade lui fera le plus grand bien".
Ou encore, alors que Henri de Montherlant lui expliquait ses insomnies : "Je prend un cachet en me couchant le soir, mais, craignant que son effet ne dure pas toute la nuit, je mets mon réveil sur quatre heures du matin pour en prendre un autre. Comment pourrais-je améliorer mon sommeil? " La réponse vint immédiatement: "Et si vous essayiez de ne pas faire sonner votre réveil?"
A sa mort en 1959, son ami le chirurgien Daniel Édouard PETIT-DUTAILLIS lui consacre une nécrologie très détaillée dans la « Presse médicale » N°44 du 26 septembre 1959. (Lire la Nécrologie).