Marie-Aimée Méraville

 Marie-Aimée Léonie MÉRAVILLE (1902-1963) - Écrivain

Colette, Pourrat, Monier ..... Rencontre avec l’écrivaine Marie-Aimée Méraville au gré de sa correspondance (Exposition virtuelle aux Archives du Cantal)

Marie-Aimée-Léonie MÉRAVILLE est née au hameau de Garrey, commune de Condat-en-Feniers (Cantal) , le 20 septembre 1902 et décédée le 14 septembre 1963 à Saint-Flour. Les obsèques sont célébrées à la cathédrale de Saint-Flour le 17 septembre, suivies le même jour de l'inhumation à Condat. Son père Jules Méraville est originaire du village de Trémizeaux commune de Condat, cultivateur à Garrey, et sa mère Catherine Roux, originaire de Garrey.
Il fait ses premières études à Condat avant d’entrer à l’école normale d’instituteurs à Aurillac.
Elle effectua ensuite sa carrière comme institutrice à Saint-Flour tout en restant attachée à son pays natal.
Ses premiers textes parurent dans la revue L 'Auvergne littéraire en 1926. Elle aimait recueillir les contes et les locutions de la Haute Auvergne dans le patois qui avait été la langue de son enfance. Elle y fut encouragée par Marcel AYMÉ, mais aussi par beaucoup de ses compatriotes de sa génération avec lesquels elle entretenait une correspondance suivie : Henri POURRAT, Alexandre VIALATTE, Lucien GACHON, Henri MONDOR.



Son ouvrage le plus connu Le coffre à sel a été publié en 1941 et réédité en 1964  et 2003 avec des photographies  d'Albert MONIER. 

La vache, cette noble servante 
" C'est par les vaches de chez soi, de sa maison, qu'on apprend à les connaître et à les aimer. Dans une exploitation agricole, les vaches font partie de la famille comme des familières dont on garde le souvenir... " C'est ainsi que Marie-Aimée Méraville ouvre les pages de l'ouvrage qu'elle consacra au noble animal, en 1948. Longtemps épuisé et introuvable, son excellent livre méritait cette nouvelle édition présentée et annotée par Danielle Méraville-Lenain.

Elle a aussi publié Monastier le Double (portrait de Saint-Flour, 1945), Miroir (1946), Les  contes du Vent Frivolant (1946), La Vache, cette noble  servante (1948), Contes d'Auvergne (1956), Contes de la  tortue et de l'hirondelle (1962).


Admise à la retraite en 1958, elle resta à Saint-Flour où elle  décéda le 14 septembre 1963 des suites d'une longue maladie. 
Marcel AYMÉ traduit bien l’atmosphère de ses livres dans  la préface des Contes du Vent Frivolant (1946) : «Marie-Aymé Méraville a écouté la confidence du vent qui  souffle par les vallées du Cantal en chantant la plainte de la vie, les travaux des jours et la douceur des cuisines bien closes où les paysans d 'Auvergne essaient d'oublier, sous la lampe, les fatigues et les soucis quotidiens. »

Une lettre de Marcel Aymé à Marie-Aimée Méraville, du 17 octobre 1945, donne une définition lumineuse de la critique littéraire : « Ces petites lâchées de fiel, qui sont monnaie courante dans notre métier, honorent celui qu'elles visent, car elles avouent leur impuissance à les atteindre par des arguments. Prenez donc tout bonnement le parti d'en rire avec vos amis. Vous avez écrit un beau livre et tout ce qu'un auteur met dans un livre d'irréductiblement personnel et qui en fait la valeur propre, essentielle, échappe nécessairement à toute analyse. L'art ne s'analyse pas, ne se met pas en formules. La seule utilité de la critique est d'attirer l'attention sur un ouvrage. C'est à quoi en définitive auront abouti vos pitoyables détracteurs ».


France3 Auvergne Rhône-Alpes le 5 janvier 2017

Marie-Aimée Méraville a hissé le conte au premier plan dans les années 50 dans le Cantal. Elle a ensuite entretenu une correspondance avec Marcel Aymé, Alexandre Vialatte ou Henri Pourrat. Un livre édité par les éditions Quelque part sur terre vient d'être consacré à cette figure littéraire.

"Le coffre à sel " est sans doute son livre le plus connu. Trois fois réédité, il fit la renommée de Marie Aimée Méraville mais il ne l'empêcha pas d'explorer d'autres style littéraires. Madame l'institutrice de Condat en Feniers a hissé le conte au premier plan dans les années 50. Elle a ensuite entretenu une correspondance avec Marcel Aymé, Alexandre Vialatte ou Henri Pourrat.

Cette figure littéraire a séduit jusqu'au Japon où elle fut plusieurs fois traduite.

A l'initiative de l'historien Joël Fouilheron et de l'Association des Amis de Marie Aimée Méraville, un livre vient d'être édité par Laurence Adnet des Editions Quelque par sur terre. Le livre est découpé en trois parties : les quarante-quatre contes de Marie Aimée Méraville, la mémoire de la langue et du patois, et enfin une importante documentation sur sa vie, son œuvre acquise récemment par les archives départementales du Cantal. L'ouvrage est agrémenté des photos de Pierre Soissons.

Voir l'émission consacrée à Marie-Aimée Méraville en cliquant ci-dessous